La femme qui aime les trains

C'est l'histoire d'une fille...euh, une femme... qui descend à Sainte-Maxime en TGV . Tout commence à Lille et elle se dit déjà que, vraiment, son bagage est un peu lourd pour elle qui est musclée comme un scampi . Arrivée à Paris Nord, elle file vers le RER qu'elle n'a jamais pris . Après quelques minutes de doute quant à la voie à choisir, elle attend impatiemment sur le quai, jetant régulièrement un oeil sur l'horloge . Enfin dans l'engin, elle se planque contre les portes opposées pour ne plus devoir bouger . C'était sans compter sur le fait qu'on n'ouvre pas toujours du même côté . Après quelques bousculades et quelques sueurs, elle se trouve gare de Lyon . Le temps de traîner son énorme sac jusqu'au presque-bout-du-quai et de grimper dans son wagon première classe (ça fait bien, hein !), le TGV prend les rails du sud . Calée, sur un siège des plus confortables et sans personne à côté (le pied!), elle prend un bouquin pour combler quatre heures de voyage .
La faim la tenaillant, elle décide d'aller chercher un sandwich . Elle suit les flèches et arrive après quelques wagons au wagon-restaurant . Ce qu'elle a oublié de regarder, c'est le numéro de son wagon... Elle parcourt donc quelques mètres, descend (c'est un train-duplex), observe, ne reconnait pas son wagon et remonte, en traverse un autre et réitère l'opération trois fois de suite avant de retrouver sa place . Une heure plus tard, elle est très heureuse de voir qu'il y a encore moins futé qu'elle, quand une dame s'acharne sur les portes automatiques . N'ayant pas compris le système (appuyer sur un bouton), elle tente d'écarter les portes de force puis saute en passant la main devant une boîte haut perchée . Ensuite, elle se baisse et cherche à enfoncer des boutons fictifs sur un boîtier au sol avant de réussir à ouvrir les portes de force . Pas besoin de film pour passer le temps...
Après, le paysage est devenu tellement beau que la jeune (quand même...) femme a refermé son livre et s'en est pris plein la vue...

Elle aime toujours autant le train... Par contre, pour les lourds bagages et la course entre les gares, elle reverra la chose la prochaine fois...